Le CNCI lance SENTOO, projet de coopération SUD-SUD pour le cinéma africain : Vers une coopération viable ?

Le CNCI lance SENTOO, projet de coopération SUD-SUD pour le cinéma africain : Vers une coopération viable ?

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C’est dans le cadre d’une conférence de presse organisée le 25 février en marge du FESPACO à Ouagadougou, que Chiraz Laatiri, Directrice du CNCI, a annoncé la naissance d’un projet de coopération dans le domaine de la production cinématographique et qui sera piloté conjointement par cinq autres institutions africaines.

 

Ce projet de soutien, dont le directeur artistique est Hichem Fallah, directeur du Festival international de film documentaire d’Agadir (FIDADOC) va  

« Offrir un accompagnement artistique à des cinéastes africains porteurs d’un projet à fort potentiel, à l’étape de l’écriture, de l’idée au premier traitement ; poursuivre l’accompagnement des auteurs et des producteurs sélectionnés aux phases suivantes de développement et favoriser les coopérations sud-sud, en particulier les coproductions entre pays d’Afrique Subsaharienne et du Maghreb, en nombre et en qualité ».

 

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Dans une première étape, ne peuvent candidater que des porteurs de projets originaires des 6 pays qui contribuent au financement de ce programme : la Tunisie, le Maroc, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Ces six auteurs seront accompagnés par 12 producteurs africains. Le programme de « SENTOO » se développe sur trois moments majeurs :

- L’organisation de deux résidences d’écriture.

- L’organisation d’un atelier de production et de coproduction destiné à mettre en contact (match-making) les porteurs des projets sélectionnés avec d’autres producteurs africains.

- L’attribution de bourses d’aide au développement en numéraire, d’un montant minimum de 5 000 euros.

 

 Cette première session s’étalera jusqu’à décembre 2019. La première résidence d’écriture d’une durée d’une semaine aura lieu du 24 au 30 juin 2019 à Dakar.

 

Ce projet original laisse espérer une relance de la coopération SUD-SUD dans le domaine de l’audiovisuel qui, il faut le reconnaître, n’a jamais été performante, malgré les discours et les promesses. Coopération rendue aujourd’hui encore plus nécessaire vu le manque flagrant de ressources dans un domaine qui porte sur de grands enjeux identitaires et économiques.